Le Grand Paris est une métropole en croissance dont les objectifs ambitieux d’intensification en termes d’activité, de services et de logements sont un enjeu primordial. La loi sur le Grand Paris prévoit en effet la construction de 70 000 logements annuels pour accueillir environ 50 000 personnes par an. Comme dans de nombreuses métropoles, cette croissance pose le problème de l’étalement urbain : peut-on continuer à étendre l’emprise urbaine, construire de nouveaux quartiers sur les espaces ruraux périphériques pour accueillir la population grandissante et participer ainsi au mitage des terres agricoles qui servent à nourrir cette même population ? Les 10 équipes d’architectes-urbanistes consultées en 2008 pour dessiner l’avenir possible du Grand Paris se sont toutes accordées sur la nécessité de construire autant que possible la ville sur la ville.
L’époque des villes nouvelles est révolue et le Grand Paris privilégiera au maximum l’intensification de la ville existante. Cependant certains territoires non urbanisés vont être rendus stratégiques par le développement du réseau de transports public et accueilleront de nouveaux quartiers. Dans ce contexte, il est indispensable d’imaginer de nouveaux modes d’urbanisation qui soient capables de préserver au maximum les espaces naturels et les terres agricoles tout en intensifiant la ville.